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La ville de Glasgow

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Glasgow est la métropole de l’Écosse avec ses 633,120 habitants ("Glasgow; Indicators," 2019) et son contexte socio-économique avantageux, il s'agit de la troisième ville la plus populeuse du Royaume-Unis derrière Londres et Birmingham. Glasgow est aussi l’un des plus importants centres financiers d’Europe qui se sépare peu à peu de sa triste réputation de ville de taudis. Autrefois l’un des centres de construction navale les plus influents d’Europe, Glasgow se réinvente au cours des dernières années grâce à la qualité de ses infrastructures bâtis. D’autre part, la ville est considérée comme un pôle culturel et sportif au niveau de l’Europe.

Par ailleurs, l’Écosse est, parmi les quatre nations constitutives du Royaume-Unis, celle qui est le plus au Nord. La région possède un climat tempéré océanique et les précipitations y sont abondantes tout au long de l’année. Les hivers y sont plutôt rigoureux, mais l’influence du Gulf Stream et le relief relativement bas fait en sorte que la neige fond rapidement sur le territoire, particulièrement au niveau de la portion Ouest. La ville de Glasgow se situe dans la vallée de la Clyde, l’un des fleuves les plus importants du Royaume-Unis, qui relie Glasgow à l’océan Atlantique. Celui-ci est un cours d’eau important pour la ville et un projet de régénération des berges est en place afin d‘y réduire la pollution et le remettre en valeur au sein de la communauté.

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Source : Business Green, 2019

Position de Glasgow au Royaume-Uni

Source : Auteur

Le quartier de Calton

 

Calton, ou Calton et Bridgeton dans sa forme plus longue, est l’un des 23 quartiers formant la ville de Glasgow. Il est situé à l’est du centre-ville et au nord de la Clyde. Visité pour le marché de la rue Barras et la salle de concert Barrowland. le quartier est surtout reconnu pour les problèmes sociaux qui y sont présents, tel que les problèmes de drogues, le niveau de prostitution et toutes les conséquences inhérentes à la pauvreté relative de l’endroit. On dénombre une population d’environ 15,500 habitants, dont une proportion basse d’enfant (0-15 ans) et une espérance de vie plus basse que la moyenne de Glasgow (Calton and Bridgetown, 2012). 

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Position du quartier de Calton dans Glasgow

Source : Auteur

Source : The Scottish Sun, 2019

Le contexte social

 

Le contexte social du quartier de Calton est l’un des plus durs du Royaume-Uni. En effet, la qualité de vie dans le district est largement amputée par différents problèmes sociaux, dont la source majeure est la pauvreté des gens qui y vivent. En observant les données démographiques du quartier en comparaison avec l’entièreté de la ville de Glasgow, on note entre autre la faible proportion de résidents propriétaires (38 % moins), la proportion immense d’enfants en situation de pauvreté (50% plus) et l’espérance de vie moindre, particulièrement pour les hommes avec 67,8 ans (6% moins) (Calton and Bridgetown, 2012). Heureusement, cette dernière donnée est dramatiquement plus grande qu’il y a quelques années. En effet, l’espérance de vie pour un homme dans l’aire de Calton était de seulement 53,9 en 2006 (Gillan, 2006). À cette époque, il s’agissait d’un chiffre plus bas que certains pays sous-développés et en contexte de guerre civile incessante, tel que l’Iraq (67), l’Iran (70), la Corée du Nord (71) ou la bande de Gaza (70) (Gillan, 2006). Il est à noter que le chiffre au niveau de Calton est toujours plus bas que tous ces endroits, mais plusieurs mesures sociales tendent à améliorer la situation depuis plusieurs années.

graphique des données démographiques de

Donnée démographique du quartier de Calton

Source : Understanding Glasgow, 2012

Le crime et les mouvements anti-sociaux sont fortement présent dans le secteur. En effet, il s’agit du deuxième secteur le plus criminalisé de Glasgow avec près de 4,500 crimes recensés en 2018 (Chirstie, 2019). Calton a été le lieu d’activités criminelles de plusieurs gangs de rue comme les Tongs. Leurs activités se résumaient principalement au commerce de drogues, particulièrement l’héroïne. Le gang a en grande partie été démantibulé en 2011, mais des échos de leurs activités sont toujours ressentis dans le quartier. Le long-métrage Small Faces (Mackinnon, 1996) traite d’ailleurs du gang Tongland et de l’implication des gangs de rue dans Glasgow. D’autre part, Calton est aussi reconnu pour l'important réseau de prostitution œuvrant dans les rues et qui fait du coin un quartier rouge (quartier de prostitution). Le sud du quartier, près de Glasgow Green, est traditionnellement reconnu comme étant un point de collecte pour les prostituées (Lennon, 2018). Ce contexte amène le quartier à être le théâtre de nombreux abus sexuels. Les rues, ruelles et espaces publiques abandonnés sont en mauvais états et contribuent à rendre le secteur peu sécuritaire et criminalisé. Un audit portant sur les rues communautaires de Calton présenté par le conseil municipal de Glasgow recense plusieurs témoignages en rapport avec l’avis de la sécurité dans le quartier qui révèle l’importance d’un changement positif dans le design urbain du quartier. On note certains commentaires tel que “more police on streets”, “Gang fights with big knives”, "Prostitutes, alcoholics and druggies at night", "side streets terrible prostitution" ou “can’t walk round at night" ("Calton: Unlocking," 2020). 

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Source : Twitter, PictureThis Scottland, 2017

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Source : Youtube, bAzTNM's Glasgow Muddle, 2016

L'insécurité dans les rues
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Source : Calton : Unlocking the potencial, 2020

 

Le quartier de Calton a relativement été mis de côté dans les dernières décennies. On constate les trottoirs défigurés, les façades aveugles et les bâtiments abandonnés qui jonchent les abords des rues. Les aménagements routiers qui sont conçus principalement pour les automobiles sont désagréables et dangereux pour les piétons, en plus d’être apte à la criminalité des environs. Le cœur du quartier, surnommé The Barras, est mieux entretenu vu sa popularité auprès des locaux et des touristes. Des trottoirs pavés bordent les rues, et ceux-ci sont plus grands que pour le reste du quartier. Cependant, les rues principales Gallowgate et London Road démontrent une absence de verdure et peu d’aménagement urbain. De plus, aucunes lignes sur le sol marquent les tracés des piétons, alors que ce sont des routes très achalandées. Des poteaux de bornes ont été ajoutés aux intersections les plus critiques. Cependant, en observant les rues du quartier, la dominance de la voiture semble être la problématique sur laquelle se pencher.

L’organisme Living Streets, un organisme de bienfaisance national qui supporte les piétons, a mené une enquête auprès de la communauté de Calton pour adresser la problématique de l’insécurité des rues, particulièrement pour les piétons. La consultation publique auprès des gens qui vivent le quartier était très importante dans le processus. “Les audits de rues communautaires sont un moyen d'évaluer la qualité des rues et des espaces du  point de vue des personnes qui les utilisent, plutôt que de ceux qui les gèrent” ("Calton: Unlocking," 2020). Cet audit a entamé la discussion pour apporter des changements positifs dans l’aire de Calton. 

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Source : Calton : Unlocking the potencial, 2020

L'effet des changements climatiques

De manière générale, les principales conséquences des changements climatiques en Écosse sont au niveau d’une hausse de la température moyenne et une augmentation des précipitations qui mènent à divers problèmes sur le territoire, particulièrement en ville. En somme, la ville de Glasgow devrait s’attendre aux changements suivants dans le climat dû aux changement climatiques selon les données du gouvernement de l'Écosse en 2019:

-Des augmentations projetées de la température annuelle moyenne d'ici 2080 pour les régions écossaises de 1,6° C à

4,5° C, avec des estimations centrales comprises entre 2,6° C et 3,0° C (Energy and Climate Change Directorate, 2019); 

-Des étés plus secs et des hivers beaucoup plus humides; 

-Des précipitations saisonnières plus abondantes; 

-Des risques accru d'événements météorologiques extrêmes tel que des inondations et de courte période de sécheresse.

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Tempête Frank en 2015, Glasgow

Source : Glasgow Times. 2015

Inondation de 2002, Glasgow

Source : The Socttsman, 2016

Les hausses de température se feront particulièrement sentir au niveau du Sud de l’Écosse et dans les grandes villes comme Glasgow, Edinburgh et Aberdeen. L’augmentation des températures dans les ilots de chaleur est le principal danger au niveau de la ville de Glasgow, et donc inévitablement dans le quartier de Calton. 

D’autre part, le principal problème en ville pour les années à venir sera vraisemblablement la hausse des précipitations qui engendrent des inondations dans les milieux vulnérables. Tout d’abord, les précipitations ont augmenté de manière significative en Écosse au cours de la période de 1961 à 2004: on parle d’une hausse annuelle d’environ 20% et de près de 60% pour la période hivernale (Scottish Natural Heritage, 2011). Le Royaume-Uni est mondialement reconnu pour son ciel pluvieux. Bien que les précipitations annuelles n’y soient pas particulièrement hautes en regard d’autres villes européennes, la quantité de jours de pluie et la faible quantité d’heures d’ensoleillement annuel sont les facteurs qui donnent à la région cette réputation. Glasgow en est le champion du Royaume-Uni depuis peu avec ses 170 jours de pluie annuellement, pour un total de 1124 mm de pluie (Crowder, 2018). À titre comparatif, on peut observer Londres avec 107 jours en moyenne, Paris avec 111 jours, Rome avec 79 jours (Beaumont, 2020) ou Montréal avec 119 jours ("Climat; Nombre de," 2020). 

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